Le système politique bulgare est multipartiste, aucun ne dominant durablement les autres. En conséquence, les gouvernements se composent toujours de coalitions entre plusieurs partis. En 2015, les principaux étaient :

- Citoyens pour le Développement Européen de la Bulgarie (CDEB) : parti de centre-droit, soutenu notamment par les nationalistes et les socialistes
- Parti Socialiste Bulgare (PSB) : parti de centre-gauche qui dirige la Coalition pour la Bulgarie, marqué par un électorat assez rural
- Mouvement pour les Droits et la Liberté (MDL) : parti centriste et libéral, apprécié par la minorité turcophone
- Union Nationale Attaque (ATAKA) : parti d'extrême-droite, proche de la Russie

Archives

Les partis et les coalitions politiques les plus importantes actuellement en Bulgarie sont :

Le Mouvement National pour Simeon II

Le Mouvement National pour Simeon II (MNS) a été formé seulement deux mois avant les élections de juin 2001 par le roi Simeon. A 63 ans, après avoir passé plus d’un demi-siècle en exil, l’ancien roi est parvenu sans réel programme mais grâce à un ton sincère, une autorité morale et un style « non-balkanique » à séduire son peuple lassé par la pauvreté et la corruption. Pour réaliser son programme politique, l'ancien roi Siméon II s'est entouré d'économistes de haut niveau, de jeunes ministres ayant étudié aux Etats-Unis et dans d'autres pays occidentaux (l'actuel ministre de l'économie, un trentenaire issu de Merryll Lynch en Grande-Bretagne, a été élu ministre de l'année par Globalfinance), de banquiers et investisseurs bulgares revenus de l'étranger ainsi que de célébrités locales de la télévision. D'autre part, durant son exil en Espagne, l'ex-roi est devenu un homme d'affaire aguerri ayant de très nombreuses relations dans le monde des affaires internationales.

L'Union des Forces Démocratiques (UFD)

Dirigé par Ekaterina Mihailova, qui a succédé à Ivan Kostov, l'UDF s'est formé en 1989 comme la réunion d'une quinzaine de partis et forces non-communistes ou anti-communistes. Son pouvoir s'est progressivement érodé et son unité désagrégée, notamment du fait du principe interne "un parti, une voix", ce qui l'a ensuite poussé vers des positions plus pragmatiques. S'il obtint des succès, notamment en 1996 avec l'élection de Petar Stoyanov, il a eu tendance à récemment perdre ses électeurs au profit du MNS, notamment les populations jeunes, éduquées et urbaines. Les dirigeants de l'UDF ont un moment envisagé une union avec le MNS, mais ont finalement décidé de rejoindre l'opposition.

L'UDF a rejoint pour les élections de 1997 et 2001 l'Union du Peuple, pour former les Forces Démocratiques Unies.

Le Parti socialiste bulgare (BSP)

Dirigé par l'actuel président Georgi Purvanov, le parti socialiste bulgare est le troisième au parlement et comprend deux ministres dans l'actuel gouvernement. Ses membres proviennent en grande partie de l'ancienne nomenklatura communiste recyclée au socialisme. Après avoir été vigoureux dans les premières années de transition, il est en perte de vitesse, son électorat et ses membres devenant vieilissants.Son électorat se concentre dans les petites villes et les villages autour des paysans et des retraités, mais également dans les zones ethniquement mixtes, où son discours nationaliste est apprécié.

Le Mouvement des Droits et des Libertés

Dirigé par l'ancien dissident Ahmed Dogan, le Mouvement des Droits et des Libertés (MDL) représente essentiellement la population musulmane de quelques régions du sud-est et du nord-est du pays, soit 800 000 Turcs. Le parti ne défend pas les vélléités autonomistes, au profit de la lutte contre les inégalités dont souffre la population turque de Bulgarie.

L'Union Populaire

L'Union Populaire (UP) regroupe le parti agraire d'Anastasia Moser (BANU-PU), qui s'origine dans les mouvements agricoles antérieurs au communisme et l'influent Parti Démocrate d'Aleksandur Pramatarski (PD), tous deux membres de l'Internationale chrétienne-démocrate.

Il existe d'autres partis, tels qu'Euroleft, branche social-démocrate dirigée par Aleksandur TOMOV et qui s'est détachée du PSB pendant la crise de 1997 ou le Parti interne révolutionnaire macédonien (UMRO) d'Aleksander KARAKACHNOV, mais ceux-ci n'ont pas obtenu les 4 % nécessaires à une représentation au Parlement. D'autre part, un regroupement de petits partis s'est effectué les trois dernières années et quelques nouvelles coalitions politiques ont surgi, telles que l'Alternative Démocratique pour la République, le Nouveau Choix et l'Union Patriotique, et il existe également d'autres groupes de pressions tels que les syndicats et autres mouvements socio-professionnels ou ethniques.

Ressources utiles

200 prestataires francophones pour les affaires et l'expatriation en Bulgarie

Les guides sont également disponibles pour la Slovaquie, la Roumanie et la République tchèque

Publications sur la Bulgarie